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jeudi 11 janvier 2018

Comment identifier les vins trafiqués?


NOTE: Ce texte a aussi été publié le 4 janvier 2018 dans le HuffPost Québec (voir ici).

Pas tous, mais la plupart.




Un vin manipulé ou trafiqué est par définition un vin qui a subi plusieurs interventions humaines au cours de son élaboration, sans être nécessairement frauduleuses. Mais ce n'est pas non plus parce qu'un vin rencontre toutes les normes administratives qu'il est nécessairement toujours bon, voire même recommandable.

La question est donc la suivante: comment peut-on, avant même de les acheter, reconnaître les vins qu'il vaudrait peut-être mieux éviter? 

Il est en effet facile de boire du bon vin. Les trouver, voilà où réside plutôt la difficulté.

Bien sûr, si les producteurs étaient tous honnêtes et transparents, vous n'auriez qu'à lire les étiquettes de leurs vins. Cela pourrait donner parfois des choses surprenantes et tout aussi amusantes.


 

Puisque cela s'avère ne pas être très vendeur, surtout pour les vins douteux, très peu de  producteurs sont d'une telle franchise. Il vous faudra donc trouver une autre source d'informations.

Partons de ce postulat: un vin élaboré avec des raisins sains et de bonne qualité, n'a généralement pas besoin d'une multitude d'additifs pour goûter bon.

Les additifs et autres intrants oenologiques peuvent s'avérer utiles si utilisés à bon escient, c'est-à-dire pour appuyer la nature et non pour faire d'un vin moche, un vin buvable.

Tout ceci a d'ailleurs été expliqué ici (Connaissez-vous les additifs contenus dans votre vin?).

Et quant est-il lorsque l'on utilise pour élaborer un vin, un nombre d'additifs dont la liste est plus longue que celle de votre bras? Au fil du temps, la législation européenne a autorisé plusieurs dizaines d'intrants œnologiques et d'interventions diverses pour l'élaboration du vin, et davantage aux États-Unis.

Comme le disais un grand sage de ma connaissance:

"Une jolie femme n'a pas besoin de beaucoup de maquillage pour paraître jolie. Quand on en utilise beaucoup, c'est que l'on a quelque chose à cacher."
Cela revient à dire que si un vin contient peu d'additifs, il a de meilleures chances d'être "naturellement bon", sans que cela ne soit toutefois une garantie absolue. 

Simplement buvable ou vraiment bon?

Il n'est pas toujours facile pour l'amateur de vin peu expérimenté, de distinguer entre un réel vin de qualité et un autre rendu potable par un cocktail d'additifs, alors que celui-ci n'était au départ qu'une horrible piquette.

À moins d'être un expert de la dégustation qui en goûte des centaines, voire des milliers par année, rien ne ressemble plus à un vin, qu'un autre vin.

Beaucoup de vins ainsi habilement trafiqués ne provoqueront pas nécessairement le type de réaction comme celle des buveurs de la photo suivante.


Source: www.districthostess.com

Pourtant, les vins de ce genre sont beaucoup plus répandus qu'on ne le croit de par le monde, car ce sont les plus payants pour les producteurs recherchant le profit le plus élevé. Bien que la plupart du temps on puisse les boire sans grimacer, la véritable attrape avec ceux-ci est qu'ils sont vendus 14$, 16$ ou 18$ alors qu'ils en valent plutôt 7$, 8$ ou 9$ tout au plus.

À moins que votre médecin ne vous ait prescrit une diète riche en additifs chimiques, il vaudrait mieux les éviter si vous désirez en avoir vraiment pour votre argent.

Pourquoi alors sont-ils si populaires? Leur marge bénéficiaire étant plus élevée que la moyenne, ces vins bénéficient d'un important budget marketing leur assurant un bon positionnement dans les magasins et une grande visibilité médiatique.




Lorsque vous voyez un vin annoncé partout (télé, radio, circulaire), distribué à grande échelle et disponible en grande quantité dans les magasins, c'est que la valeur en vin de cette bouteille est souvent très faible.

À quand une liste des ingrédients?

Or, du point de vue des consommateurs de vin, nous faisons ici face à une problématique mondiale. Le vin et les alcools sont en effet les seuls produits alimentaires à être exemptés de l'obligation de mentionner la liste des ingrédients.

Dans un monde idéal, nous aurions cette liste sur la contre-étiquette. Celle des vins moins manipulés et trafiqués serait plutôt courte alors que celle des autres serait forcément un peu ou beaucoup plus longue.

Bien que rien ne l'y oblige, on peut voir avec l'exemple suivant que la maison californienne Bonny Doon Vineyard, le fait pour certains de ces vins, ici un vin de Muscat issu de raisins cultivés en biodynamie.




Et il en est de même pour le producteur Ridge Vineyards, lui aussi de Californie, dont vous pouvez prendre connaissance  de sa politique à cet égard  ici.

Mais pourquoi donc la liste des ingrédients pour le vin et l'alcool n'est-elle pas déjà obligatoire? Après tout, on l'exige bien pour les boissons gazeuses et les croustilles. Parce que pour les gouvernements, les produits alcoolisés sont perçus comme des objets de taxation et non comme des produits alimentaires. Comme si ceux-ci ne seraient jamais ingérés par votre organisme.

Pour le moment, les producteurs sont obligés que de mentionner uniquement le degré d'alcool de leurs produits, que ceux-ci renferment des sulfites (pour le vin) mais sans toutefois en préciser la teneur, ainsi que les produits potentiellement allergènes s'il y a lieu (ex: œufs, poisson, lactose, etc.).

Bien sûr les diverses organisations mondiales établissent des normes en matière d'alimentation, mais comment évaluer de la qualité d'un produit si on ignore ce qu'il contient?

Il est très malheureux que le puissant lobby de l'alcool ait toujours fait pression sur les gouvernements et continue de le faire pour éviter qu'on les oblige à mentionner les  ingrédients utilisés dans leurs produits. Parfois pour protéger leurs recettes, mais avant tout pour cacher ces additifs dont on préfère que le public ignore l'existence. 

On peut facilement prédire qu'aucun changement ne surviendra, sauf si les consommateurs l'exigent auprès des autorités habilitées à légiférer en la matière, à défaut de quoi il continuera d'être impossible au commun des mortels de pouvoir identifier les vins qui contiennent le plus d'additifs.

La SAQ, la solution? 

Qu'on le veuille ou non, la vente au Québec des vins et des spiritueux relève d'un monopole d'état. Pourquoi ne nous servirions-nous pas pour une fois de celui-ci à l'avantage des consommateurs?

Nous obligeons déjà les producteurs du monde entier à respecter une foule d'exigences pour vendre leurs produits ici (étiquetage, emballage, code barre, etc.) et ils sont prêts à se conformer à toutes nos demandes pour accéder à notre lucratif marché.

Il suffirait simplement que la Société des alcools du Québec exige de ses fournisseurs la liste de tous les ingrédients contenus dans leurs produits comme condition nécessaire pour que ceux-ci soient vendus au Québec. Cette liste pourrait être disponible dans un premier temps sur la fiche-produit du site internet de la SAQ sous l'onglet "Infos détaillées".




La SAQ a de plus un laboratoire où tous les produits  sont analysés. Par la même occasion, à la suite de la liste des ingrédients de chacun des produits, pourquoi n'ajouterions-nous pas le résultat les données les plus pertinentes de ces analyses?



Équipement de labo de la SAQ
Source : www.saq.com

Gageons que beaucoup de consommateurs seraient intéressés à connaître avant d'acheter un produit, sa teneur en résidus d'herbicides, pesticides, arsenic, plomb, etc. C'est ce que je préconisais, il y a déjà deux ans.

Notre société d'état en a le pouvoir. Mais en a-t-elle la volonté

Et le gouvernement à qui elle verse ses dividendes n'aurait de plus rien à craindre au niveau de ses revenus. Zéro risque. La SAQ en effet vendrait peut être ainsi un peu moins de vins moches, mais un peu plus de meilleurs vins, soit au final le même nombre de bouteilles.

L'Union Européenne songe à bientôt demander à ses producteurs d'indiquer sur les étiquettes le nombre de calories contenues dans leurs vins. Si notre monopole d'état passait à l'action, il pourrait se targuer d'être le premier détaillant au monde de boissons alcoolisées à fournir la liste des ingrédients à ses clients qui pourraient ainsi acheter leurs vins et alcools en toute connaissance de cause. 

La confiance de la clientèle envers les produits achetés augmenterait. Et il en irait probablement de même pour les ventes de la SAQ qui en aurait bien besoin par les temps qui courent.




Suggestions de vins de la semaine:

Même s'il est encore pour le moment impossible de connaître la liste des ingrédients dans le vin, je vous suggère cette semaine d'essayer ces 5 vins, tous bio, qui me semblent très réussis, en provenance de 5 pays, soit de la France, du Chili, de l'Italie, de l'Argentine et de l'Australie, à des prix variant de 12,55$ à 19,95$.


Télécharger la liste de ces vins




Bonnes dégustations!



Cuvée Julien, Le Mas des Flauzières, Côtes-du-Rhône Villages, Séguret, Jérôme Benoît, 2015, France


Cépages:  70% Grenache, 30% Syrah
Code #:    13387355
Prix:          19,45$
Sucre:       4,4 g/litre
Alcool:      15%
Servir:       15-16° C
Carafe:      20-30 min.




Au Moyen Âge, la ferme Le Mas des Flauzières appartenait au château d'Entrechaux. Sous la direction de Jérôme Benoît qui a fait des études en agronomie et œnologie et dont la famille possède ce domaine depuis la fin du 19è siècle, on élabore une dizaine de vins tranquilles dans les trois couleurs sur plusieurs appellations.

Cette situation est plutôt rare pour un domaine familial, celle-ci étant très exigeante au niveau de la culture de la vigne et de la vinification.

Ce vigneron indépendant a adopté la démarche Terra Vitis visant à préserver l'environnement et la santé humaine. Le vignoble est cultivé et enherbé un rang sur deux.




Il n'y a pour le moment que deux vins de ce producteur  référencés ici. L'un des Gigondas les moins chers au Québec et celui mentionné en rubrique, un Côtes-du-Rhône Villages hors-normes.

Les raisins pour ce dernier vin proviennent d'un vignoble situé sur le terroir le plus haut de l’appellation (à 480 mètres) rocailleux fait de marne calcaire aride propice aux vins rouges, et est composé de 70% Grenache (20 ans) et 30% Syrah (20 ans).

Le rendement ce ces vignes fut de 40 hectolitres à l'hectare, ce qui est inférieur à ce que permet l'appellation. Le vin a été été élevé pendant 18 mois en fûts usagés de chêne français âgés de 4, 5 et 6 ans. 

L'appellation Côtes-du-Rhône Villages dont les débuts remontent à 1942, couvre quatre départements et regroupe aujourd'hui une vingtaine de dénominations reconnues pour la notoriété de leurs terroirs.

Inventaire: au 11 janvier 2018, dans 71 succursales du Québec.

(Vin de spécialité disponible en quantité limitée)


 
Filet mignon de boeuf, pommes de terre, roquette, sauce chimichurri


Notes de dégustation:

Préserver l'équilibre dans un vin qui titre 15% d'alcool est un véritable tour de force, et c'est le cas ici; robe rubis foncé et violacée; parfums de framboise, de cerise, de myrtille, avec une pointe de vieux bois; on décèle en bouche une belle et généreuse matière fruitée, constituée de tanins mûrs et souples, ainsi que de légères notes boisées et épicés; le vin a conservé suffisamment de fraîcheur pour contrebalancer la chaleur l'alcool qui lui confère une certaine puissance; finale longue et agréable si vous suivez mes recommandations au sujet de la température de service et du passage en carafe; ce vin demande à accompagner des viandes rouges grillées et goûteuses; il pourra aussi se garder durant 6 à 8 ans en cave.






mercredi 10 janvier 2018

Loureiro, Muros Antigos, Anselmo Mendes, Vinho Verde, 2016, Portugal


Cépage:    100% Loureiro
Code #:     12184679
Prix:           16,80$
Alcool:      12% 
Sucre:       3 g/litre
Servir:      10° Celsius




Anselmo Mendes est une œnologue portugais réputé qui a obtenu en 1987 à l'Institut supérieur de l'université technique de Lisbonne son diplôme d'ingénieur en agronomie, et celui d’œnologue à l'Université catholique six ans plus tard.

Il développe son expérience pendant dix ans chez Borges, un important producteur de ce pays. En 1997, il est désigné "Oenologue de l'Année" du Portugal. Il décide par la suite de retourner dans sa région natale dans l'appellation Vinho Verde, pour y faire ses propres vins. Il démarre son entreprise l'année suivante en 1998.

Le chai situé dans la vallée de Minho est un lieu où l'on effectue de la recherche et fait de nombreuses expérimentations.



Il y élabore une douzaine de vins, tous des blancs, plus délicieux les uns que les autres. Il se spécialise dans les cépages Alvarihno (de la vallée du Minho), Loureiro (de la vallée de Lima) et Avesso (de la vallée du Douro). Malgré la réputation de l'homme et des ses produits, seulement deux de ceux-ci sont disponibles au Québec dans les succursales du monopole d'état. (voir ici)

Il y a 5 autres vins que l'on peut goûter, mais disponibles uniquement en importation privée.

Les raisins qui ont servi à produire le vin mentionné en rubrique proviennent d'un vignoble de 35 hectares orienté sud, sud-est qui situé dans la vallée de Lima, laquelle subit une forte influence de l'Atlantique.  Les vignes âgées de 15 ans environ poussent sur un sol sablonneux mêlé de matières organiques. 




Après une courte macération, on presse délicatement les baies, suivi d'une longue fermentation à une température moyenne de 14° Celsius. Le vin est ensuite élevé 4 mois sur ses lies fines. On a produit 40,000 bouteilles environ.

Disponibilité: au 10 janvier 2018, dans 95 succursales du réseau.

(Vin de spécialité disponible pour un temps limité)


Farfalles au crevettes sautées et au brocoli


Notes de dégustation:

Voici un vin rempli de saveurs, loin des vins de Vinho Verde d'entrée de gamme que la plupart des gens connaissent; il possède une robe jaune clair parsemé de reflets verts est des arômes un peu plus opulents que le millésime précédent, soit ceux de la pêche blanche, de miel léger, avec une pointe d'herbe fraîchement coupée; frais, souple et léger, il n'en démontre pas moins une bonne persistance en fin de bouche laquelle est dotée d'une impression subtilement saline; idéal pour tout ce qui sort de l'eau, les coquillages et les crustacés principalement; la SAQ semble en avoir commandé un peu plus et c'est tant mieux.






 

mardi 9 janvier 2018

Liste des vins suggérés cette semaine


Puisqu'il est plus facile de se référer à une liste, je vous en  livre une ci-dessous, que vous pourrez télécharger pour un usage ultérieur. 

Cette semaine, suite à mon article publié le 11 janvier 2018 dans le HuffPost Québec, je vous recommande 5 vins tous bio (1 vin blanc, 1 vin rosé  et 3 rouges), en provenance de 5 pays, soit de la France, du Chili, de l'Italie, de l'Argentine et de l'Australie, à des prix variant de 12,55$ à 19,95$.



Chardonnay Reserve, Robert Mondavi, Napa valley, Californie, Carneros, 2014, É.U.


Cépage:      100% Chardonnay
Code #:       492124
Prix:             45,25$ 
Alcool:        14,5% 
Sucre:          1,9 gr/litre 
Servir:        11-12° Celsius






Le regretté et bien connu Robert Mondavi a créé son domaine dans la vallée de Napa en 1966 alors que le vin n'était pas si populaire qu'il ne l'est aujourd'hui aux États Unis.

Il se fit connaître en premier lieu par ses vins de Cabernet Sauvignon issu de son premier vignoble à Oakville, ainsi que par son fameux Fumé blanc, un vin élaboré avec du Sauvignon Blanc.

Il développa sa gamme par la suite avec des vins de Pinot Noir et de Chardonnay en provenance de la région plus fraîche de Carneros.





On lui doit le marketing des vins du Nouveau Monde promouvant les cépages plutôt qu'une dénomination géographique. En 2004, le domaine passe dans le giron de Constellation Brands.

Sur la trois douzaines de cuvées produites au domaine, une vingtaine de celles-ci sont disponibles au Québec, du petit rosé de White Zinfandel à 10,80$ jusqu'au prestigieux Opus One 2012 à 457,00$ (voir ici).

Bien que j'aie dégusté le vin mentionné en titre cet été comme le démontre la photo, j'ai dû attendre jusqu'à aujourd'hui avant de vous en parler, le temps qu'il arrive sur les tablettes de la SAQ.




Les raisins pour élaborer le vin mentionné en rubrique proviennent de la région de Carneros qui subit l'influence rafraîchissante des brises maritimes. Ils ont été vendangés à la main au petit jour pour conserver toute leur fraîcheur, dans les vignobles de Hyde et de Madonna. Les grappes sont délicatement pressées et le moût est vinifié en fûts de chêne français, neuves à 67%, avec un bâtonnage bihebdomadaire.

Lorsque l'équilibre entre le fruit et l'apport boisé est atteint, le vin est transféré avec ses lies dans des barriques neutres où il y séjourne durant 11 mois.

Inventaire: Au 9 janvier 2018, dans 36 succursales du réseau.

(Vin de spécialité disponible pour un temps limité)


Feuilleté de ris de veau, sauce à la crème et  aux morilles
Source : www.cantalblog.canalblog.com


Notes de dégustation:

Un vin blanc, riche et crémeux, qui rappelle un peu l'opulence de certains vins de Meursault en Bourgogne;  Robe jaune doré clair; arômes de fleurs blanches, de pêche caramélisée, de miel et de vanille; la bouche est légèrement grasse et onctueuse, mais avec un indéniable équilibre; les saveurs seront complètement intégrées après 2-3 ans de cave; pourra se conserver 4-5 ans par la suite; pour accompagner les fruits de mer (idéalement avec de la crème), les viandes blanches et les fromages moyennement relevés;  on vend ce vin à la propriété 57,00$ U.S. (environ 74,00$ canadiens); une aubaine en quelque sorte pour les amateurs de vins blancs riches et suaves.